Premiers échos de la réunion du 4 mai

Nous allons rédiger un véritable compte rendu qui sera validé par les délégués du collectif présents à la réunion du jeudi 4 mai en mairie du 20e, avant diffusion ici et sur nos autres réseaux.

Très rapidement, voici quelques éléments principaux, avec quelques pistes de réflexion inspirées de la brève restitution-discussion avec les quelques membres de Carton Rouge présents à la sortie de la réunion. Pour vous faire patienter.

Notez bien qu’il faut organiser une réunion de restitution au collectif dans les jours qui viennent (le vendredi 12 au soir ?) pour décider de la suite à donner à notre action, notamment pour organiser la manifestation que nous avons annoncée.

Très peu de gens mobilisés devant la mairie hier (il est vrai que nous avions lancé un appel tardif et limité).

Élus socialistes, promoteur et Carrefour s’accrochent au supermarché ; le promoteur soutient plus franchement son locataire que lors de la réunion du 27 février avec les élus. Ce ne sera pas facile de déloger Carrefour s’il n’y a pas une franche mobilisation, d’autant que Mme Calandra – finalement elle était présente, contrairement à ce qu’elle avait fait annoncer –, a essayé de démolir notre représentativité et notre mobilisation. Nous avons riposté en annonçant la consultation des habitants pour une manifestation en juin. Il faut mobiliser tous les réseaux politiques et associatifs pour faire bonne figure, c’est-à-dire faire nombre. Ce sera le tout pour le tout, une charge de cavalerie légère ne suffira pas.

Nous avons « obtenu » une promesse du promoteur d’être attentif aux propositions que nous lui soumettrons concernant les locaux vacants, c’est-à-dire TOUS les locaux, rdc commercial et bureaux : « je donnerai préférence à vos candidats à 420€/m2/an HT/HC, même face à un candidat à 470€ »... [N.B. – d’après Nadège Dupont, chef de cabinet d’Olivia Polski, le moyen des loyers des pieds d’immeuble à Paris se situe entre 220 et 240€/m2/an.] Il faudra donc proposer des candidats qui pourront payer, sinon trouver les candidats susceptibles d’un soutien financier de la part des services publics ou des grosses institutions de l’économie solidaire et sociale (démarche pourtant discutable, revenant à nourrir la spéculation financière qui gentrifie nos quartiers par l’argent des contribuables que nous serons toujours et à plus forte raison lorsque Macron aura amputé le budget de la Ville d’un milliard du fait de sa réforme de la taxe d’habitation – à participer donc, envers et contre nous, à grossir les bénéfices de Cargill). Pour « soulager notre conscience », on peut s’associer aux autres collectifs qui dénoncent la mainmise des multinationales sur Paris, tel Blackstone dans le 3e (24.000 m2 rue Charlot pour installer des bureaux inutiles ; pétition à signer : https://www.change.org/p/des-logements-pour-les-habitant-e-s-stop-à-la-spéculation-immobilière-du-marais) et ainsi dénoncer le laxisme, voire la collaboration de la Ville pour vendre Paris.

Devant l’argument massue de Madame Calandra (« la loi de la propriété privée en France c’est la loi, elle doit s’appliquer, les propriétaires font encore ce qu’ils veulent »)nous avons évoqué la possibilité d’un recours administratif contre le non-respect du PLU (Plan local d’urbanisme) de Paris modifié en 2015 et qui fait loi, instituant une protection du commerce et de l’artisanat, notamment concernant les grands axes commerciaux comme les rues des Pyrénées et de Belleville et certaines plus petites rues incluses dans la zone de chalandise, recours également concernant le plan de chalandise dressé au mépris de la réalité du terrain, car basé sur des données vieilles de douze ans, et enfin recours contre le non-respect du plan de protection et de revitalisation des Hauts de Belleville (Contrat Paris’Commerces) piloté par la SEMAEST.

Nous avons besoin d’un avocat gratuit ou payé par un partenaire politique ou associatif…

Reste qu’il faudra arbitrer entre le contentieux et la recherche d’une aide des services municipaux. Est-ce compatible? Il faudra rencontrer la SEMAEST officiellement pour savoir ce qu’on peut espérer.

N.B. – Encore un dernier point à noter : la mobilisation très importante des services de sécurité municipaux. Je n’ai pas compté le nombre de voitures et de vigiles… devant la mairie et jusque devant les portes de la salle de réunion (au cas où nous aurions fait un esclandre ?). Si on ajoute à cela les craintes à notre égard manifestées par Mme Calandra lors de l’inauguration de la seconde boutique de Kelbongoo, rue Saint-Blaise, on peut voir là une contradiction flagrante entre sa moquerie de notre mobilisation et ses craintes sur ses développements potentiels. Elle n’a pas l’esprit tranquille, le rapport de force n’est pas joué d’avance. Rapport de force et main tendue aux services municipaux me semblant complémentaires.

François Lurot, président de Carton Rouge

 

Une réflexion sur “Premiers échos de la réunion du 4 mai

Laisser un commentaire